Praginnov au 15ème colloque de la Fnadepa sur “les politiques de la vieillesse”

30 janvier 2023

Praginnov au 15ème colloque de la Fnadepa sur “les politiques de la vieillesse”

La Fnadepa a organisé ce 26 janvier 2023 son 15ème colloque sur le sujet des “politiques de la vieillesse” à l’Espace Charenton à Paris.

L’occasion pour Jean Pierre Riso, Président de la Fnadepa, de rappeler dans son allocution d’ouverture le contexte de notre secteur en évoquant les nécessités d’agir sur le recrutement des professionnels, la revalorisation pour faire face à l’inflation et surtout l’attente impatiente de la loi grand âge et les financements qui y seraient associés pour garantir un accompagnement de qualité aux personnes âgées.

La matinée, animée par Valérie Lesprez (journaliste APM news), a permis aux personnes présentent d’échanger sur :

  • Les défis et enjeux du vieillissement en Europe, avec une présentation de la situation Européenne par Jean Philippe Viriot, Professeur sociologue à l’Université de Lorraine.
  • Les centres de ressources territoriaux avec Stéphane Corbin, Directeur adjoint de la CNSA ; Marie Reine Tillon, Présidente de UNA ; Frédérique Poux, Directrice d’un centre de ressources pour les personnes âgées.

L’après midi a quant à elle été animée par Claire Beziau, journaliste APM Gérontonews, et fut consacrée aux thématiques suivantes :

  • Un service public territorial de l’autonomie explicité par Dominique Libault, Directeur de l’EN3S ;
  • L’approche domiciliaire avec Emma Hemmingson, Cheffe de projet à Business Sweden ; Barbara Da Roit, Professeur de sociologie à l’Université de Venise ; Ignacio Fernandez Cid Planiol, Président de la Fédération de la Dépendance.

Praginnov vous présente ci-après les points majeurs de la journée !

 

Défis et enjeux du vieillissement en Europe 

Les politiques publiques se pensent à l’échelle Européenne, tous les pays rencontrent des problématiques liées au vieillissement, le plus souvent en lien avec la baisse de la natalité, ou la période du baby-boom par exemple. Cependant on constate que ce sont les pays du Sud de l’Europe, qui démontre une situation démographique plus “péjorative”.

Le modèle français se base sur un principe de compensation. Cependant la compensation signifie que l’évènement “indésirable” est survenu (maladie, chute, etc), c’est pourquoi il est nécessaire d’agir davantage sur la notion de prévention.

Centres de ressources territoriaux

L’objectif de ce service est de permettre aux personnes âgées de vieillir en restant le plus longtemps possible chez elles. Le cahier des charges comprend 2 volets : le premier concerne l’appui aux professionnels et le second l’accompagnement des personnes.

Les ARS ont débuté, commencent, ou publieront prochainement l’appel à projet permettant aux établissements de type EHPAD voire SPASSAD (uniquement s’il sont en lien avec un EHPAD) de pouvoir candidater et présenter leur projet.

L’appel à projet porté par l’ARS Hauts-de-France s’est clôturé le 13 janvier dernier 

Des expériences pouvant se rapprocher de ce qui est recherché dans le cadre des CRT existent déjà. L’assemblée s’est questionnée sur l’utilité d’un diagnostic en territoire pour définir le nombre de CRT qui y serait nécessaire.

Il fut souligné :

  • la nécessité de travailler ensemble, de se coordonner et donc de mieux se connaitre ;
  • l’importance de tenir compte de l’entourage (aidant familial et professionnel).

Services publics territoriaux de l’autonomie

Les parcours ne sont pas lisibles pour les personnes. Mr Libault a produit un rapport, dans lequel il propose la création d’un cahier des charges de ce qui est attendu des services publics. Celui-ci permettrait à toutes les personnes d’avoir accès aux mêmes services quel que soit le territoire. Il s’agirait d’informations, d’accueil et d’orientation mais aussi de prévention, entre autres.

Découvrir le rapport de Dominique Libault 

Approche domiciliaire

Cette thématique a fait l’objet d’une présentation de trois territoires internationaux que sont : l’Espagne, l’Italie, la Suède.

Tous les pays veulent une approche domiciliaire pour leurs personnes âgées. Néanmoins, chacun à ses spécificités :

  • Espagne : une loi existe depuis 2016 et fait cohabiter 2 systèmes que sont le service social, qui relève de la mairie et le service dépendance, qui est géré par les Régions. 86% des offres et services sont gérés par le privé (la téléassistance est, quant à elle, gérée majoritairement par le public). Il existe un droit “subjectif et universel” qui est insuffisant et nécessite la participation de la personne. La complexité du pays réside dans le fait d’avoir 17 communautés différentes et donc 17 modèles différents alors qu’il faudrait proposer une offre identique dans tout le pays.

 

  • Italie : il n’existe pas de politique générale de l’accompagnement des personnes âgées. Les dispositifs de politiques sociales et de santé sont différents. Les personnes, qui doivent être accompagnées bénéficie d’une somme universelle d’environ 500€ par mois dont elles n’ont pas à justifier de leur utilisation. Les aides à domicile ne représentent que 18h par an, c’est pourquoi il est courant que des personnes soient “embauchées” pour vivre au domicile des séniors et les accompagner quotidiennement.

 

  • Suède : une loi sur les services sociaux a pour objectif d’aider les personnes à vivre en autonomie à domicile le plus longtemps possible. C’est pourquoi en Suède, la majorité des personnes âgées vivent chez elles. Les orientations en institution se font la plupart du temps en raison de troubles cognitifs sévères. L’accompagnement y reste cependant proche de celui du domicile (absence de blouse, absence d’horaires de visite, etc). Les coûts de reste à charge restent les mêmes en établissement où à domicile que ce soit dans le privé où le public. Des cotisations sont prélevées sur les impôts mais sans préciser leurs “affectations”.

 

Pour conclure, Praginnov remercie la FNADEPA pour l’organisation de cette journée. Il est certain que notre secteur est en mouvance et que de belles choses restent à poursuivre, c’est d’ailleurs pour cela que Praginnov met en œuvre son ingénierie de projet !

Et même si l’institution ne semble plus “avoir la quotte”, elle reste essentielle dans cet écosystème car chaque situation est unique et doit trouver une réponse qui lui correspond. De plus, alors que l’on cherche à faire de cette institution un domicile, nous retiendrons le questionnement suivant (issu de l’auditoire) : “ne faut-il pas s’interroger sur la médicalisation du domicile ?” 

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